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Atelier d’écriture du 16 décembre 2024
« ADRENALINE »
Adrénaline….adrénaline.
Après avoir suivi les propositions de l’ami Google et gobé les articles de Wikipédia, Santé-Magazine, Passeport-Santé, jusqu’à celui du Collège National de Pharmacologie Médicale, j’ai décidé de parler de ce qu’on n’y trouve pas. Histoire de faire mon intéressant.
J’évoquerai donc cette pathologie particulière qui, par le dysfonctionnement chronique des cellules chromaffines de la médullosurrénale, empêche toute production d’adrénaline. Ce grave déficit hormonal se traduit, chez le sujet qui en est atteint, par une non-perception du danger qui peut, dans certain cas, nuire gravement à son avenir.
Je ne parle pas de ces acteurs survitaminés, au sourire ravageur et aux biceps affriolants dont la légende traverse les siècles. Ceux là peuvent effectivement marcher quarante jours et quarante nuits parmi les épreuves les plus effrayantes et demeurer toujours bien coiffés, impavides, au milieu des tempêtes. Car, bon, tout le monde sait bien que « c’est du cinéma ».
Je ne parle pas non plus de ces moines tibétains, figés sur les hauts plateaux de l’Himalaya, qui, à force de méditations transies, réussissent par la volonté de leur simple esprit, à congeler leur glandes surrénales. Même à l’arrivée inopinée du Yéti, ceux-là savent rester zen, voire « stone » pour les plus élevés dans le grade. Mais, ils sont si peu nombreux que leur cas ne peut être considéré comme significatif.
D’ailleurs cette pathologie n’affecte quasiment pas le genre humain chez qui la plus grande majorité de l’espèce a plutôt le trouillomètre à zéro dès qu’une réalité menaçante fait irruption dans le cocon de ses certitudes.
Je développerai donc un cas très connu et documenté du règne animal : celui du mouton, jeune.
Un témoignage avéré nous est relaté au XVIIème siècle par Jean de La Fontaine dans sa fable du Loup et de l’Agneau. Un animal non affecté de cette déficience glandulaire aurait détalé au plus vite dès l’apparition des oreilles du loup, pointant au-dessus des buissons. Il n’aurait pas attendu que les babines retroussées ne bavent dans l’onde pure pour prendre ses pattes à son cou et remettre le salut de son âme à la vitesse de ses sabots.
Au lieu de cela, le malheureux agneau de La Fontaine, avec sa perception altérée par le déséquilibre de sa chimie interne, ne se rend pas compte que le ruisseau est un terrain de chasse. Il voit la rive comme un tribunal à la barre duquel il entend défendre sa cause et faire valoir son droit.
Le symptôme est évident et sans équivoque.
D’autre part, Jean de La Fontaine a aussi reconnu publiquement que son agneau n’avait fait que reproduire le comportement d’un très lointain et très célèbre ancêtre laineux qui eut lui-même l’honneur d’être consigné dans les écrits du grand Ésope dans la Grèce Antique.
Nous voilà donc autorisés à penser, avec une grande probabilité, que cette pathologie est génétiquement transmissible….au moins chez le mouton.
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